dimanche 27 septembre 2009

Les décongestionnants nasaux sont-ils sûrs dans la rhinite? Un cas de syncope à l'oxymétazoline .

Les dérivés de l'imidazoline agissent habituellement pour stimuler les récepteurs périphériques alpha 2 provoquant une vasoconstriction dans les cas de nez bouche. Chez les jeunes enfants, cependant, ils peuvent aussi stimuler les récepteurs alpha 2 des systèmes nerveux central et cardio-vasculaires, pouvant causer des troubles cardiovasculaires et neurologiques et une dépression respiratoire.


Ces médicaments doivent être prescrits sous ordonnances médicales, car souvent les parents les utilisent pour eux-mêmes, et les donner à leur enfant sans passer par les pédiatres. les auteurs rapportent ainsi un cas de dépression cardio-vasculaire et neurologique
induite par l'oxymetalzoline chez un nourrisson.


Fabi M, Formigari R, Picchio FM. Cardiol Young. 2009 Sep 23:1-2.
Unité de Cardiologie pediatrique et adulte
Université de Bologne, Bologne, Italie.

vendredi 25 septembre 2009

Le nez toujours bouché ? Désormais, le laser peut y remédier

Une seule séance de laser et vous serez débarrassés de vos ennuis !

Les spécialistes le constatent depuis des années : les personnes ayant le nez bouche de façon chronique de plus en plus nombreuses, surtout dans les villes, en raison de la pollution atmosphérique. Les fumeurs sont aussi fréquemment touchés.

Cette affection, appelée rhinite obstructive, se caractérise par un gonflement permanent de la muqueuse nasale. Les symptômes, accentué lors des changements de température, s'avèrent gênants : outre l'impression de ne plus pouvoir respirer par le nez, l'obstruction entraîne un écoulement de sécrétions dans l'arrière gorge, une sécheresse de la bouche, une mauvaise haleine, des maux de tête, des troubles de l'odorat, parfois des angines ou des sinusites à répétition…

Lorsque cette rhinite résiste au traitement local sous forme de spray, la seule solution est d'enlever la muqueuse qui obstrue le passage de l'air. Pour ce faire, jusqu'à présent, il fallait passer par une intervention chirurgicale sous anesthésie générale, avec un risque d'hémorragies (dans 10% des cas), et le port de mèches (pansements) dans le nez durant plusieurs jours.

Une technique simple et rapide

Depuis peu, l'ablation de la muqueuse peut être effectuée au laser CO2, sous simple anesthésie locale. Une seule séance de cinq minutes suffit pour « déboucher » instantanément le nez. Les résultats de cette nouvelle technique ont été présentés au dernier congrès de la société française d'ORL.

Après la séance laser, le patient ne ressent aucune douleur ; il n'y a pas de pose de mèches, pas d'hémorragies nasales, et il est possible de reprendre ses activités aussitôt. Des croûtes, qui peuvent être plus au moins gênantes, s'élimineront peu à peu.


Depuis cinq ans, plus de 300 personnes ont déjà été traitées ainsi, et avec le recul, on peut considérer que l'efficacité est stable. Comme pour la chirurgie, elle devrait se maintenir au minimum dix ans. Et, en cas de récidive, il sera toujours possible alors de refaire une séance de laser. Celle-ci est pour l'instant pratiquée par des spécialistes ORL en cabinet de ville.

Comment traiter un nez bouché chronique?

Le nez bouchechronique est un symptôme banal de consultation, souvent dans le cadre d'une rhinite caractérisée par un ou plusieurs symptômes suivants: écoulement nasal, éternuements et envie de se gratter.


La rhinite ou rhume est considérée comme chronique lorsqu'elle évolue depuis plus de six mois.L'air inspiré pénétrant dans l'orifice narinaire glisse sur la tête du cornet inférieur. Lorsqu'il y a un obstacle muqueux se situant sur le trajet des courants aériens, c'est la que le patient va se plaindre de cette gêne chronique.

Le nez possède plusieurs fonctions: filtration,humidification et réchauffement de l'air, élimination des poussières, allergènes et bactéries de l'air, et enfin permettre de reconnaitre les odeurs.

l'hypertrophie de cornets est l'une des causes les plus fréquentes de nez bouche chronique en milieu urbain et pollue. Elle est représentée par une augmentation de volume du cornet inférieur qui entraîne une diminution de la filière aérienne nasale.

Apres l'examen clinique, l'ORL complétera son bilan par une endoscopie nasale, une rhinometrie acoustique, un bilan allergologique et un scanner facial pour une appréciation précise des anomalies des voies aériennes supérieures.


La rhinométrie acoustique permettra de chiffrer et de situer un obstacle endonasal sur une courbe avec trois accidents sous la forme d’ondes négatives :
– une première onde est fixe et correspond à l’extrémité du tube nasal. Elle se situe environ à 0,5 cm au-delà de l’orifice narinaire ;
– la deuxième onde est située à environ 2 cm de l’orifice narinaire et correspond à la région de la valve avec notamment la tête du cornet inférieur ;
– la troisième onde se situe environ à 6 cm de l’orifice narinaire et correspond à la queue du cornet inférieur.
Chez les patients présentant une hypertrophie turbinale, la surface de section minimale se situe au niveau de la tête du cornet inférieur.
Les avantages de cette technique sont sa rapidité, sa reproductibilité, son caractère non invasif et un minimum de coopération requis de la part du patient.


C'est apres avoir elimine les causes plus rares ou plus graves (polypose nasale, tumeurs) que l'ORL pourra vous proposer un traitement simple de votre nez bouche chronique.


En effet, c'est une pathologie très fréquente mais dont l’épidémiologie est mal connue, excepté pour les rhinites allergiques. La pollution atmosphérique augmente la prévalence de la rhinite allergique.

En effet, les polluants atmosphériques provoquent des lésions inflammatoires de l’épithélium respiratoire qui entraînent une augmentation de la perméabilité aux allergènes et une diminution des capacités d’élimination du tapis mucociliaire.

De plus, la pollution aurait une action sur le pouvoir allergisant de certains végétaux, elle modifierait la forme des grains de pollen et stimulerait ainsi l’expression de protéines capables de se comporter comme inducteurs de la réponse allergique médiée par les IgE (immunoglobulines).
Les autres facteurs susceptibles d’influencer positivement le développement de la rhinite allergique saisonnière sont : la saison de naissance, l’existence d’antécédents, le tabac, le stress chronique.

Quel que soit l’agent agresseur, la muqueuse nasale réagit souvent de la même façon à des degrés divers :
– augmentation de la perméabilité capillaire, responsable de l’extravasation plasmatique, d’où oedème muqueux et obstruction nasale ;
– augmentation de la sécrétion glandulaire responsable de la rhinorrhée ;
– stimulation des terminaisons nerveuses périphériques d’où éternuements, libération de neuromédiateurs, recrutement des cellules inflammatoires responsables de l’afflux de médiateurs.



traitements

A - Mesures d’hygiène de vie :
1- Éviction de l'allergéne
2- Mouchage :
C’est une mesure essentielle d’hygiène des cavités nasales.
3- Lavages des fosses nasales :
Certaines études cliniques ont montré les effets bénéfiques de lavages réguliers des fosses nasales avec un soluté physiologique.
Les lavages permettent le drainage des sécrétions, diminuent la stase, évacuent les particules irritantes et augmentent le mouvement ciliaire. Ils doivent être réalisés selon une technique rigoureuse : debout, la tête penchée au dessus d’un lavabo, alternativement du côté droit puis du côté gauche. Le lavage doit se terminer par un mouchage.


B - Traitements médicaux :
1- Traitements locaux : Corticoïdes : (cortisone)
La corticothérapie locale par voie nasale constitue une modalité d’administration de choix dans l’obstruction nasale, car les corticoïdes sont administrés directement sur le lieu de la réaction inflammatoire et diminuent le taux de cellules inflammatoires dans la muqueuse nasale. Le traitement doit être poursuivi quelques semaines après avoir obtenu un effet thérapeutique car l’inflammation peut récidiver lors de traitements de courte durée.

2- Traitements généraux :
* Corticoïdes :
Les corticoïdes peuvent être prescrits dans l’obstruction nasale pour leur effet anti-inflammatoire et/ou pour leur effet antiallergique.
Ils agissent à toutes les phases de la réaction inflammatoire : vasculaire, cellulaire et cicatricielle.
Contrairement à la voie locale, la voie générale a pour cible la muqueuse des voies aériennes supérieures (fosses nasales et sinus) dans sa totalité. La corticothérapie orale est actuellement prescrite le plus souvent en cure courte. Elle ne doit en aucun cas être envisagée comme traitement permanent.

* Antihistaminiques :
Le principal mode d’action des antihistaminiques est le blocage des récepteurs H1 de l’histamine.
Ainsi ils réduisent efficacement le prurit nasal, les éternuements et l’écoulement nasal, mais ont peu d’effet sur l’obstruction nasale.


C - Traitements chirurgicaux :
1- Turbinoplasties :

a) Résection sous-muqueuse des cornets inférieurs :
Elle permet la conservation de la muqueuse et de ses fonctions mucociliaires. L’intervention s’effectue sous anesthésie générale avec utilisation du microscope.


b) Électrocoagulation sous-muqueuse des cornets inférieurs

2) la turbinectomie partielle du cornet inferieure au laser :
Elle consiste à réaliser une exérèse partielle du bord libre du cornet inférieur dans sa longueur.

Elle est realisee en ambulatoire, sous anesthesie locale, en quelques minutes, sans douleur et sans necessite d'hospitaliser le patient.

La gene est des plus minimes, avec la sensation d'un nez bouche comme pour un rhume du fait des croutes de cicatrisation les jours suivants l'intervention.

Différents types de laser ont été utilisés dans la chirurgie des cornets inférieurs : CO2, KTP, YAG, et plus récemment l’holmium-YAG.

La vaporisation au laser de la muqueuse des cornets inférieurs est une des alternatives thérapeutiques dans le traitement des rhinites chroniques hypertrophiques, quelle que soit l’étiologie. Le but est le même que celui des cautérisations : obtenir un blanchiment puis une rétraction durable de la muqueuse turbinale inférieure.

Elle est proposée en cas d’échec d’un traitement médical bien conduit.

La plupart des auteurs ont montré l’efficacité de cette méthode, avec une amélioration des symptômes obstructifs dans 60 à 85 % des cas.

D - Autres traitements :
1- Cures thermales :
De nombreuses méthodes thérapeutiques sont utilisées pendant la cure : bains, irrigations nasales, douches gazeuses, humages, nébulisations, aérosols.
Des travaux ont montré la supériorité des eaux thermales soufrées par rapport au sérum physiologique sur les phénomènes immunitaires induits au niveau de la muqueuse nasale après la cure.
2- desensibilisation specifique pour modifier la rreponse immuitaire vis-a-vis d'un allergene.